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«Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ?» Elle répondit : «Personne, Seigneur.» Jean 8, 10-11

  • 3 avril 2022

 

En ce temps-là, Jésus s’en alla au mont des Oliviers. 

Dès l’aurore, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à enseigner.
Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en situation d’adultère. Ils la mettent au milieu,
et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère.
Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? »
Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre.
Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. »
Il se baissa de nouveau et il écrivait sur la terre.
Eux, après avoir entendu cela, s’en allaient un par un, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu.
Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? »
Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »

Jean 8,1-11
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible – © AELF, Paris

 

Tandis que pleuvent aujourd’hui des homélies sur l’insondable miséricorde de Dieu, je vais une fois de plus faire entendre une voix un peu dissonante dans ce concert de propos qui visent à rassurer chacun quant à un pardon presque automatiquement acquis de Dieu quoi que l’on ait commis comme fautes et péchés au long de sa vie terrestre.

En méditant cet évangile fort connu dit de “la femme adultère”, je voudrais avancer aujourd’hui que cette femme n’est pas l’incarnation même du péché, du mal que l’on peut être amené à commettre, bien que de nombreux prédicateurs glissent sur cette pente erronée et porteuse de risques spirituels. Car très souvent, quel que soit le mal commis par un pécheur voire un criminel, on en revient à cet évangile pour lui dire, comme si on était sûr que Jésus le ferait aussi : « Moi non plus, je ne te condamne pas.»

Or cet épisode raconte une faute bien précise dénoncée déjà dans les Dix commandements par l’Eternel : “Tu ne commettras pas d’adultère.” (Exode 20, 14). Un commandement sur les dix, le septième. Et qui est loin d’être le seul, accompagné qu’il est des interdits du polythéisme, de l’idolâtrie, du meurtre, du vol, du faux témoignage, de la convoitise, et de l’exigence du repos du sabbat et du respect du Nom de Dieu, de même que du fait d’honorer ses parents. (Voir Exode 20, 1-17)

On ne peut donc prétendre que cette femme prise en flagrant délit d’adultère incarne à elle seule tous les péchés déjà dénoncés par Dieu au temps de Moïse.

D’une part, elle est ici la seule accusée : où est passé son amant ? Serait-il innocent quant à lui aux yeux de ceux qui cherchent à la lapider, en piégeant du même coup Jésus ? Le Christ ne saurait tomber dans un piège aussi grossier : faire condamner une femme en ne se préoccupant pas de l’homme qui était avec elle et qui est tout aussi responsable de cet adultère.

Je suis personnellement toujours très choquée quand on évoque cet évangile pour absoudre à la hâte tous les péchés sexuels. L’adultère en est un, oui, dans la mesure où il lèse le conjoint ou la conjointe. Dans l’histoire évoquée ce dimanche, un mari a été lésé. Pour le reste, il n’y a aucune commune mesure entre cette femme peut-être amoureuse de son amant auquel elle n’a fait aucun tort, et un violeur de femme, d’adolescente/e ou d’enfant. Cet évangile a été naguère brandi pour ne pas accuser les prédateurs sexuels ecclésiaux, et j’en suis scandalisée. Car il n’y a aucune commune mesure entre la femme de Jean 8, 1-11, qui se donne à un amant sans doute par amour, et un prédateur sexuel qui totalise à lui seul presque toutes les transgressions dénoncées dans les dix commandements : il a convoité une créature non consentante, a volé sa chasteté et son innocence, parfois acheté son silence, bien souvent porté un faux témoignage en se disant tenté par sa victime, assassiné son équilibre pour de très longues années voire toute une vie, et quand ce prédateur est en outre un homme d’Eglise, il s’est servi de son prestige, de son autorité spirituelle voire du Nom de Dieu pour commettre d’infâmes abominations. Ce faisant, il totalise presque tous les pires des péchés dénoncés par Dieu depuis Moïse ! Cessons donc d’invoquer la miséricorde de Dieu à cette femme traquée pour minimiser d’horribles crimes de viol commis hors de l’Eglise ou en son sein même !

Je me suis toujours étonnée de ce que le viol soit totalement absent des interdits évoqués par Dieu, et de l’Evangile. Il convient alors, non pas de le prendre pour un crime mineur, mais plutôt de s’interroger sur cette absence, et sur le fait que nulle part dans l’Evangile, on ne voie Jésus absoudre un tel crime. Quand on cite les pécheurs de l’Evangile, on parle souvent de femmes ayant eu un ou plusieurs amants (la “pécheresse pardonnée” en Luc 7, 36-50, la Samaritaine, la femme ci-dessus), de cupides compromis par amour de l’argent (Lévi/Matthieu, Zachée…), de lâches (Pierre à la Passion), de traîtres (Judas), mais de violeurs, point. Que l’on s’interroge enfin sur cette  étrange vacance ! Le viol étant presque exclusivement un crime masculin, il n’est pas vraiment étonnant que les confesseurs, eux-mêmes des hommes, soient enclins à le relativiser et à le classer dans les adultères. Erreur fatale et absolutions accordées à peu de frais ! Pour moi, je m’en tiens à ce constat : il n’y a aucun exemple dans l’Evangile de miséricorde accordée par Jésus à un coupable de viol.

Considérons donc que nous ne savons même pas ce que le Seigneur en pense et quelle est son attitude face à des créatures ayant commis ce crime-là, et surtout quand leur repentir n’est que feint. La parole de pardon et de relèvement de Jésus à la femme adultère n’est pas transposable à n’importe quelle situation de péché voire de crime sexuel.

 

Image : La femme adultère     Emile Signol, XIXe      Musée du Louvre

Véronique Belen

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