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Accueil Méditations bibliques “Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes.” Actes des Apôtres 5, 29
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“Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes.” Actes des Apôtres 5, 29

  • 4 mai 2025
En ces jours-là, les Apôtres comparaissaient devant le Conseil suprême. Le grand prêtre les interrogea :
« Nous vous avions formellement interdit d’enseigner au nom de celui-là, et voilà que vous remplissez Jérusalem de votre enseignement. Vous voulez donc faire retomber sur nous le sang de cet homme ! »
En réponse, Pierre et les Apôtres déclarèrent : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes.
Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus, que vous aviez exécuté en le suspendant au bois du supplice.
C’est lui que Dieu, par sa main droite, a élevé, en faisant de lui le Prince et le Sauveur, pour accorder à Israël la conversion et le pardon des péchés.
Quant à nous, nous sommes les témoins de tout cela, avec l’Esprit Saint, que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent. »
ils rappelèrent alors les Apôtres et, après les avoir fait fouetter, ils leur interdirent de parler au nom de Jésus, puis ils les relâchèrent.
Quant à eux, quittant le Conseil suprême, ils repartaient tout joyeux d’avoir été jugés dignes de subir des humiliations pour le nom de Jésus.

Actes des Apôtres 5, 27b-32. 40b-41
Textes liturgiques©AELF

C’est pourtant bien Pierre qui l’a dit lui-même : “Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes.“
Alors d’où vient que vingt siècles plus tard, l’Eglise catholique romaine en soit encore à professer de manière implicite : “Il faut obéir à Pierre plutôt qu’à Dieu” ou encore : “Il faut obéir aux clercs plutôt qu’à Dieu” ?

Bien sûr, dans son langage polissé, elle ne vous dira jamais que la phrase des Actes des Apôtres. Mais dans les faits, l’Institution dénie aux fidèles la maturité suffisante pour discerner en eux-mêmes les appels et la Volonté de Dieu sur eux. Encore et toujours, elle proposera la médiation d’un clerc, supposé mieux armé spirituellement pour comprendre ce que le Seigneur attend du baptisé, qui peu à peu, de brebis du Seigneur, devient brebis de son curé, de son évêque, et en appartenance ultime brebis d’un pape réputé successeur de Pierre.
Ainsi, on détourne deux versets bibliques au profit d’une institution ecclésiale.
Le premier de ces versets est dans l’Evangile de Jean médité ce jour : “Sois le berger de mes brebis.” (Jean 21, 17)
Jésus parle bien de ses brebis à lui, le pasteur ou berger n’étant que délégué pour veiller sur elles.
Le deuxième verset est dans le texte des Actes des Apôtres ci-dessus :
“Quant à nous, nous sommes les témoins de tout cela, avec l’Esprit Saint, que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent.”
L’Esprit Saint est donné à ceux qui lui obéissent.
Entendons bien, qui obéissent à Dieu, et non au berger, fût-il Pierre ou le pape !

Il y a eu subrepticement un glissement dans l’Eglise catholique romaine au profit d’une hiérarchie cléricale supposée discerner mieux que le baptisé, avoir reçu une onction d’Esprit Saint supplémentaire et incontestable en vertu de l’ordination, être à même de guider une âme en lieu et place de Dieu lui-même !

Et l’on a assisté ces dernières décennies à la révélation d’une déflagration d’abus de toutes sortes, spirituels pour commencer, dramatiquement sexuels aussi pour ajouter encore de l’abjection à ce fonctionnement ecclésial délétère. Que n’a-t-on pas exigé du fidèle catholique au nom de la suprématie du clerc sur son âme !
Cela va du cantonnement des femmes dans les tâches de service paroissial à la mainmise de clercs déviants sur des âmes et des corps se voulant fidèles à leur Dieu, soumis aux règles de l’Eglise et aveuglément confiants en ses prêtres placés près d’eux !

De toute cette pyramide d’obéissance ecclésiale a surgi un monstre de déni de ses responsabilités propres : les prêtres abuseurs, déplacés par leurs évêques, se sont exécutés… pour aller abuser ailleurs, se sentant couverts voire absous.
Les évêques se sont sentis encouragés à dissimuler la poussière sous le tapis, tant il fallait se taire pour préserver la bonne réputation de l’institution. Jusqu’au sommet de la pyramide ecclésiale, déni du problème et omerta sur les abus. On manipulait l’Evangile pour enjoindre les victimes à “pardonner” à leurs bourreaux, si d’aventure l’agression était reconnue, ce qui est loin d’être la situation courante. Soupçon de faute jeté a priori sur des femmes “tentatrices”, des enfants mythomanes, des victimes consentantes…

Il ne faut pas chercher ailleurs que dans ce coupable entre-soi masculin et cette supposée hiérarchisation de l’Esprit Saint, cette sacralisation de l’obéissance ecclésiale, pour découvrir la racine de ces dysfonctionnements mortifères.

Cela commence à un tout petit niveau, en paroisse, quand on vous dit qu’obéir à Dieu, c’est obéir aux appels de l’Eglise. Si, au niveau pastoral, on a besoin de vous pour passer la serpillère, repasser les linges d’autel ou animer un groupe de catéchisme, refuser “l’appel”, c’est ne pas être comme la Vierge Marie qui se définit “servante du Seigneur” -mais qui est ici le Seigneur ?
Si en votre for intérieur, vous vous sentez appelé/e à autre chose, vous écoutez la voix de votre orgueil ! Votre curé sait tellement mieux que vous-même à quoi Dieu vous appelle ! Et l’on confond allègrement vocation profonde et service basique pour “faire tourner” une paroisse – ou un couvent ou monastère…

Les consacrés paient encore un plus lourd tribut au fameux “vœu d’obéissance” qu’ils ont prononcé. Les voilà pieds et poings liés à une institution qui peut les traiter comme bon leur semble vu qu’ils ont promis “devant Dieu” de lui obéir envers et contre tout : mutations arbitraires, relégation à des tâches subalternes voire dégradantes, injonction au silence, interdiction de contester toute décision venant d’un supérieur…

Mais plus violente encore est la soumission des consciences aux diktats catéchétiques : le Magistère et la Tradition ont décrété à travers les siècles – précisons bien : uniquement par la médiation d’hommes masculins – que la Vérité se trouvait ici et non pas là-bas, et le fidèle catholique qui d’aventure découvrirait une vérité autre dans sa fréquentation des Ecritures, sa prière et l’onction de l’Esprit Saint est prié de la soumettre à un directeur de conscience qui le remettra dans le “droit chemin” de la doctrine officielle, faute de quoi il s’expose à la disgrâce voire à l’excommunication pour hérésie.

Ah, la définition de l’hérésie ! Il faut la relire dans les dictionnaires pour comprendre avec quelle outrecuidance l’Eglise catholique romaine se considère comme unique et ultime dépôt de la foi véritable ! Il faut suivre la logique imparable de cette Eglise pour accéder à l’aberration du dogme de l’infaillibilité pontificale ! Est-il en vérité dogme plus orgueilleux que celui-là ? Mais contestez-le, et c’est vous qui serez taxé d’orgueilleux indécrottable !

L’Esprit Saint a bon dos. En recours ultime, l’institution se drapera toujours de légitimité en son nom. L’Esprit Saint choisit le pape, le pape en est oint jusqu’à l’infaillibilité en matière d’énoncé de foi…

On est là bien loin de l’humilité d’un Pierre qui se découvre nu devant son Seigneur et se jette à l’eau (Jean 21, 7) après l’avoir renié trois fois dans les moments précis où le crucifié aurait eu le plus besoin de lui, on est bien loin des Ecritures qui n’ont jamais attribué l’onction de l’Esprit Saint à des fonctions de représentation institutionnelle, mais bien plutôt à la grâce de Dieu qui l’octroie à qui Il veut et comme Il veut.

“Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes.“
“Quant à nous, nous sommes les témoins de tout cela, avec l’Esprit Saint, que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent.”

Véronique Belen
04 05 2025

Je dédie cette méditation à Sébastien Liautaud, victime d’un prêtre abuseur jadis “déplacé”, et qui vient de se suicider…
Que le Seigneur t’accorde paix et consolation éternelles en sa grande justice, Sébastien !

 

Véronique Belen

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