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Accueil Méditations bibliques Homélie pour la fête du Christ Roi par Raphaël Devillers, dominicain
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Homélie pour la fête du Christ Roi par Raphaël Devillers, dominicain

  • 25 novembre 2012

QU’EST-CE QUE LA VÉRITÉ ?

Jésus de Nazareth portait un nom-étendard (IESHOUAH, en hébreu, signifie DIEU SAUVE, SAUVEUR) ; en outre il était, disait-on, descendant de la famille royale de David ; il effectuait des guérisons sensationnelles ; il proclamait que le Règne de Dieu approchait ; il se disait Fils de Dieu ! Tout cela explique que, lors de son entrée dans Jérusalem, une foule l’acclama avec enthousiasme : «  Voici le roi d’Israël » (Jean 12, 12). La Pâque (la fête de la libération !) approchait, des pèlerins affluaient par milliers : la tension montait dans la capitale. Jésus allait-il lancer le signal pour recouvrer l’indépendance nationale ?
Pilate qui résidait habituellement à Césarée, sur la côte, était arrivé avec ses meilleures troupes pour réprimer toute révolte éventuelle. Alors Caïphe, le grand prêtre, convoqua d’urgence le sanhédrin et convainquit ses collègues : pour que Jérusalem ne s’embrase pas dans une révolte perdue d’avance, il suggéra : « Ne vaut-il pas mieux qu’un seul homme meure pour le peuple ? ». Et, dit Jean, « c’est ce jour-là qu’ils décidèrent la mort de Jésus » (11, 49-53). Raison d’Etat !
Avec l’aide de Judas, on arrêta le Galiléen et on l’amena chez le grand prêtre. On n’observa pas la procédure légale car l’urgence, c’était que Jésus disparaisse au plus vite, mais pour cela il fallait la sentence de Rome. Dès l’aube, on introduisit le prisonnier dans la résidence de Ponce Pilate mais ses gardiens refusèrent d’y entrer car, ce soir, on allait manger le repas pascal donc on ne pouvait se souiller en pénétrant dans une demeure païenne (18, 28-32). Et voilà pourquoi Pilate fut obligé de faire des entrées et des sorties, allant des Juifs au-dehors à Jésus enfermé. Il était perplexe : pourquoi donc ces gens voulaient-ils la mort d’un de leurs compatriotes ? Qui était ce prisonnier à l’air inoffensif pour qu’il soit jugé si dangereux ? Pilate rentra interroger Jésus : c’est la petite scène en 7 répliques (il faut surtout restituer la dernière omise en liturgie !) qui est la lecture de ce jour – à lire et relire afin de comprendre le sens du « pouvoir »et du « Royaume de Dieu ».

LA COMPARUTION DE JESUS DEVANT PONCE PILATE

–   Tu es le roi des Juifs ?
–   Dis-tu cela de toi-même ou d’autres te l’ont-ils dit de moi ?
–  Est-ce que je suis juif, moi ? Ta propre nation, tes grands prêtres t’ont livré à moi. Qu’as-tu   fait ?
–  Ma royauté n’est pas de ce monde. Si ma royauté était de ce monde, mes gardes auraient combattu pour que je ne sois pas livré aux Juifs. Mais ma royauté, maintenant, n’est pas d’ici.
–  Tu es donc roi ?
–  Tu le dis : je suis roi. Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix.
–  Qu’est-ce que la vérité ?…… »  —      Sur ce mot, Pilate sortit trouver les Juifs…

Pour le Romain, on a transposé le titre juif « Messie » en celui de ROI ! Jésus demande à Pilate d’où il tient cette information : par ses services ou par les juifs ? Et, sans rejeter le titre de ROI, il expose en quoi consiste cette royauté : ce qu’elle n’est pas, puis ce qu’elle est.

Il ne dit pas qu’elle n’est pas DANS le monde (réservée aux belles âmes ou renvoyée dans l’au-delà) mais elle n’est « pas DE ce monde », c.à.d. qu’elle ne s’origine pas dans les conceptions terrestres où la royauté est synonyme d’un pouvoir, acquis par hérédité ou par force, qui s’exerce par la politique, se défend par les armes, s’étale dans les possessions, le luxe, les honneurs. Si j’étais roi à la manière humaine, dit Jésus, mes gardes m’auraient défendu – or justement j’ai interdit à Pierre de sortir son poignard lors de mon arrestation (18, 11)

Alors quelle est donc cette royauté ? Elle est la réalisation du projet de Dieu : Jésus se dit envoyé comme Fils par son Père pour TEMOIGNER DE LA VERITE. En hébreu (émet’), la vérité est ce qui est absolument solide, ce sur quoi l’univers peut se fonder, sur quoi l’homme peut s’appuyer, se fier. Cette vérité n’est pas un ensemble de dogmes, un discours théologique, un code moral : elle est quelqu’un, le Fils qui est près du Père. « Par sa parole et sa présence même, le Fils propose aux hommes le don de la communion divine » (Xavier-Dufour)

TEMOIGNER car la vérité ne se dicte pas, ne s’impose pas, ne s’assène pas, n’écrase pas. Elle est lumière qui rayonne. Jésus, comme Parole de Dieu, comme Fils de Dieu, témoigne de cette Vérité. Son existence, ses paroles, ses comportements, ses actions sont d’une unité, d’une authenticité, d’une intégrité qui révèlent et communiquent la Grâce et la Vérité de Dieu (1, 17). Il n’a pas besoin d’accumuler des arguments, d’exposer des preuves, d’user de force, de chercher à séduire. Il est VERITE, TEMOIN DE LA VERITE DE DIEU. Dans ses adieux aux disciples, Jésus avait osé affirmer : «  Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. Personne ne va au Père si ce n’est par moi… » (14, 6)

QUICONQUE EST DE LA VÉRITÉ ÉCOUTE MA VOIX

Ce témoin de la Vérité qui n’enjôle ni ne contraint, qui ne séduit ni ne force, qui n’épate ni ne violente, laisse donc toute liberté à l’humanité. Tout homme peut le regarder, l’écouter, le toucher : il doit se décider pour ou contre lui, répondre par la foi-confiance ou le refus.

Qu’est-ce qui provoquera la décision ? Le cœur, c.à.d. l’élan profond, le désir, le moi de l’être humain. Si l’homme « est de Dieu » c.à.d. s’il est ouvert à la quête de lumière qui l’habite, s’il accepte d’être nu devant Dieu, non pas parfait et immaculé mais sincère, détaché de ses appuis, « s’il fait la vérité , il viendra à la lumière » (3, 21). Mais s’il s’accroche à ses certitudes personnelles, s’il craint le qu’en dira-ton, s’il n’ose pas croire au pardon, s’il se fie à lui-même, s’il veut sauver ses biens, sa réputation, sa vie, alors il tâtonnera dans les ténèbres.  La parabole du Bon Pasteur l’avait déjà exprimé en image : «  Les brebis qui lui appartiennent, il les appelle, chacune par son nom et il les emmène dehors. Il marche à leur tête et elles le suivent parce qu’elles connaissent sa voix… » (10, 3-4). L’Evangile est « une voix » unique !

Pilate va-t-il poursuivre le dialogue ? Lui, le représentant du plus grand empire qui ait jamais existé, aura-t-il le courage d’interroger et d’écouter ce pauvre type ligoté devant lui, ce juif méprisable ? La puissance impériale, représentante de César, consentira-t-elle à s’informer sur la royauté fragile du Fils, représentant de Dieu ? Hélas, non !
Au lieu de poursuivre le dialogue, d’entrer dans ce chemin que Jésus lui ouvre, le préfet romain se détourne de son prisonnier en lançant, désabusé : «  Qu’est-ce que la vérité ? ». Phrase terrible qui conduit l’humanité à sa ruine et au désastre. Car si l’on s’enferme dans le scepticisme en ne se fiant qu’à la force des armes, si l’on refuse de ne plus chercher la lumière, alors la vie déraille et l’homme se perd.

Sans attendre de réponse, Pilate tourne le dos à Jésus et sort pour trouver ses ennemis qui veulent sa mort. Devinant que Jésus est innocent, il affirmera bien qu’il n’y a aucun motif de le condamner…mais, sous la menace de prochaines violences qui permettraient de le dénoncer à Rome comme incapable de garder l’ordre à Jérusalem, Pilate va céder. Si on doute de la capacité à la vérité, alors un être humain n’a pas de prix, on peut sacrifier quelqu’un qu’on sait innocent. Un Juif  de plus ou de moins, qu’importe ?
Ligoté, flagellé, défiguré, Jésus, lui, « fait la vérité ». Sur la croix d’infamie, comme il l’avait dit, il sera « élevé » : non tant dressé en l’air sur le poteau mais élevé come sur un trône. La pancarte rédigée par Pilate « CELUI-CI EST LE ROI DES JUIFS », rédigée en trois langues, hébreu, grec, latin, proclamera que la royauté de Jésus est universelle. Il l‘avait dit : «  Je serai élevé de terre et j’attirerai à moi tous les hommes »(12,32). Depuis ce jour, cette royauté est annoncée par des témoins, par des apôtres qui l’ont abandonné et qui restent capables de le trahir, mais qui reviennent, comme nous, se jeter à ses pieds  pour confesser comme Thomas : « MON SEIGNEUR ET MON DIEU. »(20, 29).

Voici l’ultime semaine de l’année liturgique, le temps de rendre grâce, de chanter notre louange, d’exulter de joie car nous sommes déjà, par grâce, citoyens de ce Royaume paradoxal. Et nous  nous engageons, pour l’année qui vient, à être des témoins fiables de cette vérité crucifiée mais vivante qui est l’Amour de Dieu.

Souce : http://www.precheurs.be/index.php?option=com_predication&view=homelie&homid=1208&jour=116&Itemid=717

Véronique Belen

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1 commentaire
  1. André BONDU dit :
    25 novembre 2012 à 14 h 11 min

    La Vérité, c’ est Dieu : Père, Fils et Saint-Esprit, Dieu lui-même en trois Personnes
    Et Jésus est venu rendre témoignage à la Vérité.
    Et, comme il est le Fils de Dieu fait homme, il est lui-même la Vérité.

    A notre tour de rendre témoignage à la Vérité,
    soyons les Témoins du Christ :

    le Christ-Roi : VERITE et AMOUR

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