Hier soir, j’ai assisté à la projection de ce film documentaire sur le gynécologue-obstétricien Izzeldin Abuelaish, premier médecin palestinien à avoir exercé en Israël, infatigable humaniste et pacifiste, qui a vu trois de ses filles et sa nièce tuées dans un assaut israélien incompréhensible contre sa maison familiale en janvier 2009. Meurtri mais toujours dans l’espérance que cette tragédie devienne semence de paix, il a poursuivi sa militance, exilé avec le reste de sa famille au Canada, pour une égale dignité des deux peuples ennemis. En cherchant aussi par tous les moyens, y compris judiciaires, à obtenir des excuses de l’Etat d’Israël pour la mort des quatre jeunes filles. En vain.
La projection était suivie du témoignage d’un urgentiste de retour de Gaza qui nous a dressé un tableau terrible de l’état du système de santé là-bas et de la famine en cours.
Qui me connaît sait très bien à quel point je suis attachée à la culture juive et insoupçonnable d’antisémitisme. J’ai participé à cette soirée pour m’ouvrir l’esprit à la tragédie palestinienne, en particulier à Gaza. Et j’en suis revenue bouleversée. Ce qui se passe actuellement à Gaza est inqualifiable tant les civils paient un injuste tribut à cette guerre terriblement asymétrique.
Puisse le tréfonds de l’humanité que j’espère en chacun éveiller enfin la conscience de ceux qui manipulent les armes, dans chacun des deux camps, pour faire cesser ce carnage et sauver s’il est encore possible un peuple palestinien à l’agonie dans la bande de Gaza.
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