Comme un oiseau dans ta main
19 mai 2013 | Publié par dans BlogC’était au temps de vinyles 33 ou 45 tours. Les lecteurs de cassettes n’avaient pas encore été lancés sur le marché. Les seuls objets technologiques que nous possédions, chez mes parents, étaient un poste de télévision, un tourne-disque et un magnétophone à bandes, ce dernier faisant la fierté de mon père.
Mon oncle prêtre nous faisait régulièrement des cadeaux que nous appréciions particulièrement : des 45 tours d’une série qui s’appelait « Comme un oiseau ». C’étaient des chansons enfantines, chantées par trois fillettes, dont certaines étaient à connotation religieuse. Nous les écoutions réunies autour de l’électrophone, et comme nous avions très peu d’autres disques, ces chansons-là étaient dans notre répertoire favori. Mon père ne manqua pas l’occasion d’immortaliser ainsi les voix de ses quatre filles. Nous avions donc improvisé une chorale familiale, et il nous enregistrait chantant ces chansons, toutes les quatre ou en solo. J’étais toute petite à l’époque, je ne savais pas encore lire, ce qui nous fit sourire des années plus tard en réécoutant les enregistrements et ma mémorisation des paroles parfois un peu amusante.
Je n’ai plus ces disques aujourd’hui, mais je me souviens particulièrement d’une chanson que je murmurais très souvent dans mon coeur. Les paroles m’en sont restées.
Quand le soir il fait trop noir
Que j’allume le couloir
Seigneur je suis comme un oiseau dans ta main
Avec Toi je ne crains rien
Quand je pleure dans mon coin
Que j’ai beaucoup de chagrin
Seigneur je suis comme un oiseau dans ta main
Avec Toi je ne crains rien
Et quand je suis tout blotti
Au chaud dans mon petit lit
Seigneur je suis comme un oiseau dans ta main
Avec Toi je ne crains rien
Et à bien y réfléchir, je me dis que ce que je vis de plus doux dans mon existence de presque quinquagénaire, c’est d’avoir retrouvé ce même murumure de mon coeur dans l’oraison…
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Nous sommes en 2018 et je m’aperçois que je chante encore dans mons cœur « Seigneur je suis comme un oiseau dans ta main » et aussi « mon papa à moi, c’est le plus fort de la terre » . J’ai 80 ans et je n’ai pas oublié cette admirable collection des chansons de Christiane Gaud. C’est vrai que j’aimerai beaucoup de nouveau me les remettre dans la tête, et les chanter à ma dernière petite fille. Merci à ceux et celles qui arrivent à les faire revivre!