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Accueil Méditations bibliques “Qui a connu la pensée du Seigneur et qui pourra l’instruire ? Eh bien nous, nous avons la pensée du Christ !” 1 Corinthiens 2,16
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“Qui a connu la pensée du Seigneur et qui pourra l’instruire ? Eh bien nous, nous avons la pensée du Christ !” 1 Corinthiens 2,16

  • 3 septembre 2024

Et c’est à nous que Dieu, par l’Esprit, en a fait la révélation. Car l’Esprit scrute le fond de toutes choses, même les profondeurs de Dieu.
Qui donc, parmi les hommes, sait ce qu’il y a dans l’homme, sinon l’esprit de l’homme qui est en lui ? De même, personne ne connaît ce qu’il y a en Dieu, sinon l’Esprit de Dieu.
Or nous, ce n’est pas l’esprit du monde que nous avons reçu, mais l’Esprit qui vient de Dieu, et ainsi nous avons conscience des dons que Dieu nous a accordés.
Nous disons cela avec un langage que nous n’apprenons pas de la sagesse humaine, mais que nous apprenons de l’Esprit ; nous comparons entre elles les réalités spirituelles.
L’homme, par ses seules capacités, n’accueille pas ce qui vient de l’Esprit de Dieu ; pour lui ce n’est que folie, et il ne peut pas comprendre, car c’est par l’Esprit qu’on examine toute chose.
Celui qui est animé par l’Esprit soumet tout à examen, mais lui, personne ne peut l’y soumettre.
Car il est écrit : Qui a connu la pensée du Seigneur et qui pourra l’instruire ? Eh bien nous, nous avons la pensée du Christ !

1 Corinthiens 2, 10b-16

Souvent , je me dis qu’il y a un piège dans le “nous” utilisé en Eglise, que ce soit en homélies, prédications ou ici dans la réception de l’Epître aux Corinthiens. Chacun entend ce “nous” et se sent concerné par la parole qu’il recouvre. Or il y a deux écueils dans l’utilisation de ce “nous” : en homélies, souvent, il est de manière indifférenciée culpabilisateur ou réducteur au niveau de la foi personnelle. Et dans les lectures, comme ici aujourd’hui, il peut être excessivement élogieux.

Combien de fois me suis-je agacée d’une homélie qui tournait autour de “notre manque de foi”, “notre manque d’amour pour le Seigneur”, ne sentant en moi ni l’un, ni l’autre. Je brûle depuis longtemps d’une foi à déplacer les montagnes et d’un amour pour le Christ qui surpasse tout autre amour de ma vie, et j’ai bien du mal à accepter d’être ainsi soupçonnée de tiédeur ou d’indigence spirituelle. Les prédicateurs se rendent-ils compte qu’avec leur “nous” mettant “tout le monde dans le même panier”, ils peuvent certes rejoindre les tièdes, mais aussi blesser les ardents ? J’ai souvent eu ce sentiment déplaisant que la foi vive et entière dérangeait en Eglise, comme s’il était presque indécent en ce siècle de ne pas étaler son doute, sa réserve quant à la véracité des Evangiles, sa difficulté à suivre le Seigneur Jésus. Et c’est bien un comble en milieu chrétien !

Je songe ainsi à un reproche qui m’a été adressé récemment sur les réseaux sociaux par une interlocutrice catholique : celui de me “croire déjà arrivée”, comme si avoir une foi solidement établie dans la vérité de Dieu était une insulte à la tiédeur ambiante. Il est plus convenable apparemment de quêter dans la théologie une lueur de vérité pourtant tout humaine que d’avoir été ébloui définitivement, dans l’expérience mystique, par la Vérité trinitaire !

Suivant cette ligne, il me semble que les chrétiens d’aujourd’hui n’auraient pas manqué de contester voire lapider Paul s’il avait été leur contemporain, lui qui n’a pas été un disciple du Seigneur incarné et qui a tout reçu par visions, locutions intérieures et grâce de l’Esprit évoquée aujourd’hui en 1 Corinthiens. Aux profanes, Paul paraît ainsi parfois terriblement orgueilleux, comme s’il s’enflait des grâces reçues. Alors qu’il n’en est rien : Paul témoigne des grâces et des enseignements reçus sur le chemin de Damas et dans sa prière par impérieuse nécessité de témoigner pour édifier autrui et non par vantardise.

Autre écueil du “nous” : prendre celui qui s’adresse aux premiers chrétiens comme s’appliquant à nous-mêmes indifféremment, baptisés contemporains que nous sommes. Car il y a souvent un gouffre entre le chrétien des premiers siècles et le baptisé d’aujourd’hui ! Ceux-là venaient à une religion totalement nouvelle, marginale voire interdite, les exposant à toutes les persécutions. Peut-être y a-t-il un parallèle possible entre les premiers baptisés de notre ère et les chrétiens lourdement persécutés du Pakistan ou de la Corée du Nord, mais de là à recevoir les paroles de Paul sur l’Esprit donné aux chrétiens comme s’il coulait de source dès qu’on a reçu bébé une médaille ou gourmette de baptême ou encore un vélo neuf le jour de sa première communion, qu’il me soit permis de douter cette fois de l’authenticité chrétienne de cet “Esprit” ! Je me souviens, quand j’étais encore lectrice en paroisse catholique, avoir été plus d’une fois dubitative en lisant à l’ambon les éloges de Paul aux Thessaloniciens par exemple, et que dès la sortie de la messe, les ragots allaient bon train sur le parvis de l’église, sans le moindre rapport avec l’Esprit évoqué une demi-heure avant et censé être la propriété de droit des fidèles…

Bref, dans un cas comme dans l’autre, le “nous” est hasardeux. Que ce soit pour enfermer tout le monde unanimement dans l’inextricable habitude de pécher sans scrupule ou dans le doute intrinsèque, et tout autant pour donner l’illusion que l’Esprit soit partagé magnanimement à la multitude quelle que soit la qualité de la quête et de la vie spirituelles du baptisé.

Je dirais plutôt que l’Esprit Saint doit être une quête ardente, une ambition, une demande incessante à Dieu et qu’il ne suffit pas par exemple de pousser la porte d’une communauté “charismatique” pour en bénéficier comme d’une averse qui nous serait tombée sur la tête. On n’a d’ailleurs que trop constaté ces dernières années le vice caché entre les replis amidonnés des “communautés nouvelles”.

Non, l’Esprit évoqué par Paul ne relève pas de l’automatisme. Ce serait bien trop simple. Le Père “Nul ne l’a jamais vu”, le Fils nous a clairement enseigné que son chemin est celui de la Croix, et quant à l’Esprit Saint, on jauge de sa réception ou non à son comportement humain dans les petites choses de tous les jours et à la profondeur de sa foi davantage qu’à la capacité à proclamer des Hosanna les mains au ciel ou à affirmer qu’on baigne dedans depuis des sacrements reçus en Eglise, quels qu’ils soient.

Source image : https://www.catholique-lepuy.fr/evenement/soiree-louange-un-souffle-nouveau/

Véronique Belen

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