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Accueil Méditations bibliques “Oui, je suis venu séparer l’homme de son père, la fille de sa mère, la belle-fille de sa belle-mère : on aura pour ennemis les gens de sa maison.” Matthieu 10, 35-36
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“Oui, je suis venu séparer l’homme de son père, la fille de sa mère, la belle-fille de sa belle-mère : on aura pour ennemis les gens de sa maison.” Matthieu 10, 35-36

  • 30 décembre 2025

Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, je me déclarerai moi aussi pour lui devant mon Père qui est aux cieux ; mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai moi aussi devant mon Père qui est aux cieux. N’allez pas croire que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais bien le glaive. Oui, je suis venu séparer l’homme de son père, la fille de sa mère, la belle-fille de sa belle-mère : on aura pour ennemis les gens de sa maison.
Qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ; qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi.

Matthieu 10, 32-37
Traduction œcuménique de la Bible

Voici des versets d’Evangile étonnants, clivants, contradictoires avec le langage chrétien convenu, mais cependant bien réels et incontestables, même si d’aucuns souhaiteraient les effacer de la Bible et les nier. Pourtant, ils existent bel et bien, et ils sont très riches d’enseignements, et porteurs de consolation dans l’épreuve.

Voici donc Jésus qui ne se présente aucunement comme sur une rassurante image sulpicienne, sujet de concorde et de paix béate, mais bien au contraire comme un fauteur de trouble social et même familial, Prophète subversif et clivant.
J’ai choisi aujourd’hui à dessein de commenter ces versets-là, bien qu’ils ne soient pas au calendrier liturgique, juste après le Dimanche de la Sainte Famille, et peu avant l’avalanche de bons sentiments des vœux de Nouvel An.

J’ai lu dimanche dernier un certain nombre d’homélies sur la Sainte Famille, dont la plupart étaient affligeantes de platitude, truffées de superlatifs sur Marie et Joseph, parents très aimants et attentionnés d’un petit Jésus qui allait souder pour toujours ce couple exemplaire. L’Eglise catholique et son Catéchisme les donnent depuis des siècles en modèle aux familles chrétiennes en matière d’amour conjugal, de fidélité parfaite, de foi inébranlable et même de consentement à la fécondité – pardon, mais là il y a quand même un petit problème de logique…

On concède à la Sainte Famille des épreuves majeures : naissance de Jésus dans un absolu dénuement, persécution par Hérode, fuite en Egypte, installation plus tard à Nazareth la ville quelconque, humble vie autour de l’artisanat du bois, recherche angoissée d’un garçon de douze ans dans les rues de Jérusalem, alors qu’il s’est attardé trois jours au Temple à enseigner des maîtres de la Loi juive, inquiétude d’une mère pour les prédications et gestes risqués de son fils adulte, et enfin tragédie de la crucifixion vécue par Marie au pied de la Croix.
Tout cela, inscrit dans les quatre évangiles canoniques, est juste et mérite d’être souligné.

Mais pourquoi enrober le tout d’une idéalisation de ce foyer, Marie recueillie enceinte par un Joseph magnanime et plein d’abnégation – alors qu’il a tout de même d’abord envisagé de la répudier, ce qui n’aurait pas été rien pour la jeune femme enceinte à cette époque-là – et suppositions gratuites sur une harmonie parfaite et une éducation sans aucune faille ? Pourquoi prendre tant d’énergie à dénier à Jésus ses frères et sœurs, apparaissant pourtant plusieurs fois dans les évangiles, et gages d’une observance parfaite de ce couple à sa vocation conjugale juive ? Pourquoi ces contorsions verbales pour faire de cette fratrie des cousins ou des voisins ? Quel intérêt réel y a-t-il donc à faire de Marie et Joseph un couple éternellement continent, se refusant par voie de conséquence à engendrer une fratrie légitime à Jésus, leur premier-né ?

Je vois personnellement dans cette doctrine un aveuglement, et même une malice, dont nous ne pouvons que constater, en ce XXIe siècle, les effets délétères à très long terme : idéalisation de la supposée chasteté des prêtres, mise à part, de fait, des clercs dans l’Eglise et la société en raison de ce célibat imposé, incompréhension en résultant chez eux de la psychologie féminine et de la dynamique d’une famille réelle, diabolisation très longtemps de la sexualité, même conjugale, et de nos jours, survivance d’une morale catholique intangible sur les unions hors mariage et tous les couples considérés comme “illégitimes”.
Avec pour résultat des courses, une désertion des églises depuis plusieurs décennies, le scandale absolu des abus au sein de l’Eglise et un discrédit massif de la foi et même des Ecritures.

A trop prêcher et recommander une perfection irréaliste à partir d’un modèle de Sainte Famille erroné, on a perdu toute la pertinence des Evangiles sur ce qui se vit réellement en famille, quand survient la foi authentique et assumée de l’un ou l’autre de ses membres.

Les Ecritures sont pourtant absolument claires : au sein même de la famille de Jésus régnait la dissension quand il a commencé son ministère d’annonce du Royaume de Dieu. Sa mère et ses frères partent à sa recherche pour le faire taire et rentrer à la maison, estimant qu’il a perdu la tête (Marc 3, 21. 31-35) et plus tard il est mentionné clairement que ses frères ne croyaient pas en lui (Jean au chapitre 7).
Il est donc infiniment plus judicieux de considérer que Jésus n’était pas un petit messie fils unique baignant dans l’amour exclusif de ses parents, mais bien au contraire un aîné de fratrie jalousé, chahuté, contesté, subissant des pressions lors des débuts de son ministère public, et même soupçonné de délire et menacé de devoir rentrer manu militari à la maison pour cesser de parler de Dieu publiquement.
Voilà bien plus sûrement la réalité de la Sainte Famille pas toujours sainte il y a 2000 ans !

Je peux attester par toute ma vie que l’absolue fidélité à la Parole et la Vérité de Dieu génère au sein d’une famille, même réputée croyante, des tensions voire des éclatements ravageurs. Je ne parle pas là d’observance catéchétique convenue, d’une foi et d’une prière de bon ton considérées comme des marqueurs de famille chrétienne honorablement pratiquante.
Bien au contraire, quand la foi est débordante et subversive, à l’image de celle du Christ en son temps, quand elle explose les cadres ecclésiaux étriqués, quand elle est assumée dans tous les pans d’une vie, quand elle se fait témoignante et agissante, quand elle imprègne totalement une personne librement choisie par Dieu pour rendre sa Parole plus authentique et réactualisée, alors les démons de la convention familiale et sociale se déchaînent, les jalousies spirituelles ou de convoitise se révèlent au grand jour, les persécutions insidieuses deviennent actives et assumées, et on use de la moquerie supposée gentille pour discréditer peu à peu la personne ardente dans sa foi.
Cela peut progressivement aller jusqu’à s’acharner à la faire taire coûte que coûte, et par les moyens les plus extrêmes : mise en quarantaine, collusion tacite pour l’isoler voire la dénoncer comme délirante autour de soi, stratégies perverses pour la faire passer pour folle, puis vient l’internement sous contrainte, avec la solution tellement confortable pour tout l’entourage de lui faire prescrire des neuroleptiques, afin qu’elle devienne enfin une loque inoffensive sous camisole chimique, et ce possiblement à vie.

Voilà ce qu’est la réalité d’une famille contemporaine ayant engendré, bien malgré elle, un ou une passionné/e de Dieu.
La religiosité et la pratique à faible foi ne dérangent absolument personne en ce monde : l’athée décrètera tout au plus, en se drapant d’une magnanime tolérance : “Laissons-la être croyante, si ça lui fait du bien !”, comme si la foi chrétienne pouvait être une discipline comme une autre de “développement personnel”, et une chimère rassurante face à l’échéance de la mort !
Alors que la foi donnée par Dieu est tout sauf un agréable sédatif inoffensif !
Bien au contraire, celui ou celle que le Seigneur est allé chercher un jour, à sa guise, tout en arrière du troupeau de ses brebis, pour porter sa Parole de feu au monde, celui ou celle-là brûle intérieurement de l’Evangile, et après une lente maturation, atomise sa propre famille en se révélant au grand jour !

N’allez pas croire que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais bien le glaive.

Véronique Belen

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